Les villages détruits de la Bataille de Verdun
Mots-clés :
Beaumont-en-Verdunois, Bezonvaux, Cumières-le-Mort-Homme, Douaumont, Fleury-devant-Douaumont, Haumont-près-Samogneux, Louvemont-Côte-du-Poivre, Ornes, Vaux-devant-Damloup. Verdun, zone rouge, Verdun,
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Les villages disparus en Meuse
Dans le département de la Meuse, situés en « Zone Rouge » -paysage lunaire de 120 000 hectares, constitué pour l’essentiel de trous d’obus et où la moindre trace de végétation avait disparu, neuf villages furent totalement rayés de la carte lors de la Bataille de Verdun : Beaumont-en-Verdunois, Bezonvaux, Cumières-le-Mort-Homme, Douaumont, Fleury-devant-Douaumont, Haumont-près-Samogneux, Louvemont-Côte-du-Poivre, Ornes, Vaux-devant-Damloup.
Ces villages sont interdits de toute reconstruction pour les raisons suivantes :
- 1° - Quantité d'explosifs de toutes natures dont le sol est encore truffé donc dangereux (on en retrouve encore de nos jours).
- 2° - Pollution des sources dues aux cadavres enfouis dans le sol (hommes, chevaux).
- 3° - Risques encourus sur des terres ypéritées ou polluées.
Les villages détruits en Meuse
Paysage lunaire
Evacuation des villages
Le Miroir, 19 mars 1916
Pour les réfugiés de la Meuse
Steinlen, 1915
Cumières-le-Mort-Homme
Ce village composé de 205 habitants en 1913 est enlevé par l’assaut allemand le 24 mai 1916. Les ruines sont reconquises par le régiment de marche de la Légion étrangère le 20 août 1917. Erigée en 1933 avec les pierres de l’ancienne église, la chapelle du souvenir Saint-Rémi renferme des peintures de Lucien Lantier.
Fleury-devant-Douaumont
Elle est l’oeuvre de l’architecte verdunois Louis-Alfred Berthemy et de l’entrepreneur Bergeret. Elle abrite la fresque d’une piéta de Lucien Lantier, ancien combattant de la Grande Guerre, et des vitraux du verrier nancéien Jean-Jacques Gruber, figurant un poilu de Verdun et un fantassin de 1914. Les ferronneries de la porte de la chapelle, réalisées par le ferronnier d’art Comminge, représentent un arbre de vie dont les branches englobent la Croix de Guerre, décernée au village.
Voir les liens :
http://france3-regions.francetvinfo.fr/Fleury
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/village-detruit-de-fleury-devant-douaumont-0
Louvemont-côte-du-Poivre
Composé de 183 habitants en 1913, le village tombe aux mains des Allemands le 25 février 1916. Les troupes françaises le reprennent pendant l’offensive de décembre 1916. Village « Mort pour la France, non reconstruit, il subsiste aujourd’hui les vestiges de l’ancien
cimetière, la fontaine reconstituée ainsi que le monument aux morts et la chapelle construite en 1932.
Louvemont avant guerre
Haumont-près-Samogneux
Composé de 131 habitants à la veille de la Grande Guerre, les troupes allemandes s’emparent du village dès les premiers jours de la bataille de Verdun, le 22 février 1916. Il est libéré en 1918. Village « Mort pour la France », non reconstruit, seul persiste les vestiges des habitations, ainsi que la chapelle Saint-Nicolas construite en 1932.
Voir le lien :
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/village-detruit-de-haumont-0
Beaumont-en-Verdunois
Composé de 186 habitants en 1913, ce village est gardé par les combattants français, jusqu’au 24 février 1916 lorsque les Allemands le conquièrent. Il sera repris en 1918 par les troupes américaines. Entièrement détruit, village « Mort pour la France », il n’est pas reconstruit.
La chapelle Saint-Maurice, construite en 1935, renferme une fresque du village avant-guerre peinte par Lantier. Le monument aux morts fait face à la chapelle. Le village détruit possède également une fontaine restaurée ainsi qu'une marquant la ligne française.
Le village de Beaumont fut heureusement évacué en septembre 1914, sa population se réfugia dans le midi de la France. Lors de l'offensive Allemande du 21 février le Colonel Driant essaya de se retrancher ici. Celui-ci fut mortellement blessé et Beaumont fut pris par les Allemands dès le 24 février 1916.
Voir le lien :
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/village-detruit-de-beaumont-en-verdunois-0
Bezonvaux
Bezonvaux tient son nom du ruisseau « Bezonvaux » qui le traverse.
Bezonvaux connait le même sort que le village de Louvemont-côte-du-Poivre. Composé de 149 habitants en 1913, il est « Mort pour la France » suite à la Grande Guerre et n’est pas reconstruit. La chapelle Saint-Gilles contient des vitraux commémoratifs de Gruber ainsi qu’une fresque attribuée au peintre Lantier. Sur le territoire de l’ancien village se trouve également le monument aux morts et le monument aux patrouilleurs de Maginot.
Bezonvaux de nos jours
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http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/village-detruit-de-bezonvaux-0