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Grande Guerre : territoriaux bretons et normands du 87 DIT
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11 juin 2023

Rosalie !

Mots-clés :

Botrel, Rosalie, baïonnette, Lebel, Poilus,

Lire les articles :

Chansons de Théodore Botrel publiées par Histoire de la Guerre

Théodore Botrel, une vie en chantant

Armenents 

ROSALIE :

Pendant la guerre 1914/18, ” personnification de la Baïonnette (-voir ce mot) apparue dans une chanson de Théodore BOTREL intitulée Rosalie, chanson à la gloire de la terrible Baïonnette, au début de la guerre et reprise par l'arrière.

Du côté des combattants la plupart la rejettent.” [4123] p.37.
À la Baïonnette à section carrée et flancs évidés (un peu en forme de croix du Languedoc, boules en moins bien
entendu) qui s’adaptait au fusil Lebel 1886-93, les poilus de la Grande Guerre (19)14/18 avaient donné plusieurs
surnoms, tels que: cure-dents, épingle à chapeau, rosalie, fourchette, tâchette, comme on peut le relever sur le site animé par Dominique TRAIAUD-RICHARD, suite aux recherches de [3480], in le dict.

Poilu- français ... Selon la même source, le terme ‘ROSALIE’ a donné lieu à une chanson, adaptation d’une chanson à
boire connue des troufions de cette époque et mise à la gloire de leur pique-boches ...

Rosalie, c'est ton histoire
Que nous chantons à ta gloire
Verse à boire
Tout en vidant nos bidons.
Buvons donc.

Rosalie, soeur glorieuse
De Durandal et Joyeuse,
Verse à boire
Soutiens notre bon renom.
Buvons donc.

Nous avons soif de vengeance,
Rosalie, verse à la France
Verse à boire
De la gloire à pleins bidons.
Buvons donc.

Le courrier des lecteurs apporte quelques précisions : en 1886, l’armée française adopta un nouveau type de
fusil d’infanterie dit LEBEL - du nom de son promoteur - associé à un modèle de Baïonnette surnommée Rosalie ---.

Rosalie et sa famille - magazine Cible n°52, Déc.1973-.

Il s’agit d’une sorte d’Épée- Baïonnette à lame droite mesurant 52 cm et possédant 4 pans creux de section cruciforme avec un court talon non évidé. La nouveauté réside dans sa poignée cylindrique en maillechort et longue de 11,9 cm.

Par ailleurs, elle est verrouillée au fusil par une virole pivotant autour de sa poignée ; la lame est maintenue à la poignée par une vis limitant la course de la virole et une rivure au talon.
Ce modèle est dénommé Mle 86. En 1893, une 1ère modification portant sur le dessin du bouton de virole donna naissance au Mle 86/93. Quelques changements intervinrent à nouveau en 1916 : absence de quillon, modification du bouton de virole, poignée en laiton ..., telles sont les caractéristiques du Mle 86/93/16.

Pendant la Grande Guerre, les lames de certaines de ces Baïonnettes vraisemblablement cassées lors des combats, furent retaillées et servirent de couteaux de tranchée.” [21] du Sam. 08.12.2007, p.18.

M. FIERLING. de BLIESBRUCK --- (dit que) ce sont les zouaves qui nommèrent leur Baïonnette Rosalie.

Ces soldats qui arrivaient par bateau, avaient l’habitude d’écouter des chansons de marins ; une de ces rengaines
évoquait une certaine Rosalie qui les attendait. Les zouaves, célibataires pour la plupart, disaient que leur fiancée à eux était la Baïonnette ... qu’ils finirent par baptiser Rosalie.

Au début de la guerre 1914-18, le chanteur Théodore BOTREL personnifia cette arme dans une de ses chansons, qui fut reprise à l’arrière du front.

Les combattants, en revanche n’employaient guère ce terme.” [21] du Sam. 09.02.2008, p.19.

Dans le Courrier des lecteurs, on relève : une carte postale (fig.427) datée de 1915, intitulée Ave Maria d’un poilu à sa Baïonnette, représente un zouave brandissant la fameuse Rosalie ; le texte est un détournement militaire de la prière : Je vous salue Marie’, in [21] du Sam. 15.03.2008, p.20 ...

rosalie carte

 

Je sous salue, Rosalie, pleine de charme,
La Victoire est avec nous,
Vous êtes bénie entre toutes les armes,
Que votre pointe qui fouille les entrailles de Boches
soit bénie !
Sainte Rosalie, Mère de la Victoire,
Priez pour nous, pauvres soldats,
Maintenant, à l’heure de la Revanche !
Ainsi soit-il !

 

ARGOT MILI ... “-(Armée de) -Terre-. 

1. Épée-Baïonnette qui s’adaptait aux fusils 06-93 et 07-15.
Argot des tranchées de la 1ère Guerre (1914-18). Dans le livre Les Poilus, on lit: ‘Robin a tiré du fourreau son
Épée-Baïonnette et s’avance en rampant ... Un coup de feu donnerait l’éveil, tandis que la bonne Rosalie est
silencieuse’.

Dans La Marsouille, Paul FIOLLE écrit : ‘Il faut voir les vénérables Boches se sauver, comme des lapins, devant le Poilu classique armé de sa classique Rosalie’.

2. ---. // orig.: pour le sens 1, il s’agit d’une création de Théodore BOTRELL, à qui on doit aussi la chanson J’aime PAIMPOL et sa falaise-. 

Il souhaitait forger un nouveau terme, qui fasse pendant à la célèbre DURANDAL, l’Épée du preux ROLAND.

Il a lancé le mot à travers une chanson à la gloire de la Baïonnette publiée dans Le Bulletin des armées, en Nov. 1914.” [4277] p.377.

Source :

Association Le Savoir ... Fer
7, rue du Parc, 57290 SERÉMANGE
tél.: 03 82 58 03 71
courriel: ass.le.savoir.fer@free.fr
site: http://savoir.fer.free.fr/

Histoires 14-18 : la baïonnette Rosalie

La baïonnette Rosalie est un accessoire indissociable du poilu. Un modèle unique en son genre, révolutionnaire pour l'époque, largement vanté par la propagande française, mais dont l'importance déclina au fil du conflit.

Cette arme évocatrice de l'horreur et de la cruauté des combats est l'un des symboles de la grande guerre. La Rosalie est une baïonnette, française, révolutionnaire pour l'époque.

rosalie 14

En 1914, la doctrine de guerre française insiste entre autres sur le combat au corps à corps. Il s'agit clairement de tuer. L'art de la baïonnette est même enseigné et pratiqué comme un sport lors de compétitions d'escrime disputées en public. Contrairement à ses homologues anglais ou allemands, la Rosalie n'est pas conçue comme une simple lame mais comme une pique cruciforme, extrêmement pointue. Sa forme ergonomique est pensée pour que le poilu puisse tourner sa baïonnette d'un quart de tour à l'intérieur du corps de son ennemi, et ainsi provoquer une hémorragie interne.

C'est un chansonnier, amuseur public, Théodore Botrel, qui trouve le premier ce surnom affectueux de Rosalie. Si les paroles de la chanson associent gaiment cette Rosalie à la beauté d'une femme, la réalité est tout autre. L'arme est indissociable du fusil sur lequel elle est fixée : un fusil de type LEBEL qui permet un tir à répétition et dont les balles peuvent atteindre  450 mètres. Au début de la guerre, l'armée française dispose de 2.800.000 fusils Lebels, tous équipés de leurs inséparables Rosalie.

rosalie le petit journal

 rosalie botrel1

rosalie botrel2

Source :

https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/marne/histoires-14-18-baionnette-rosalie-966167.html 

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