Gus Bofa, illustrateur de génie
Mots-clés :
affiches, Chez les Toubibs, Gus Bofa, La Rampe, Pierre Mac Orlan, Rollmops,
Voir tous les articles sur les dessinateurs :
Gus Bofa a dessiné avant et pendant la Grande Guerre pour de très nombreux journaux, du "Rire" au "Sourire", en passant par "Le Pays de France" ou "Les Echos de l'Exportation". Loin d'être négligeables, les petits dessins dont il parsème les contes humoristiques qu'il écrit pour "Le Journal" ou la rubrique théâtrale qu'il signe le "Médecin de service" au "Rire", sont tout de fantaisie et d'humour, d'une liberté de trait et d'une précision d'exécution remarquables, et préparent les chefs d'ouvre de la maturité. Dispersés à travers les collections de journaux depuis longtemps disparus, jamais recueillis en albums, ils méritent d'être redécouverts.
Illustrateur de génie, Gus Bofa (1883-1968) a publié de nombreux dessins consacrés à la Grande Guerre, cette guerre à laquelle il a participé comme simple soldat d’infanterie.
Grièvement blessé en décembre 1914, il recommence à dessiner depuis son lit d’hôpital et tire de ce séjour un pamphlet cinglant, Chez les Toubibs (1917), où il dénonce l’incompétence et « l’optimisme meurtrier » des personnels de santé. Avec son ami Pierre Mac Orlan, il collabore à La Baïonnette, un hebdomadaire satirique au titre évocateur : tout en charge contre l’ennemi.
Mais Gus Bofa ne participe jamais au concert des « bourreurs de crâne ». Il s’attache à traduire avec justesse et tendresse la vie des soldats et leur « cafard ». Avec Gus Bofa, c’est la guerre vue par les poilus, leur quotidien avec ses côtés dramatiques mais aussi cocasses.
Enfin de l'eau claire au front...
Regrets à Gus Bofa
La Rampe, 1 er juillet 1932
Les affiches publicitaires
Jusqu'à la fin des années 20, Bofa réalise presque une centaine d'affiches pour des clients aussi divers que la Belle jardinière, les lampes Sirius ou le chocolat Gala Peter, sans oublier les automobiles Charron ou le théâtre de l'Eldorado.
La Baïonnette
Loin de participer au concert des "bourreurs de crâne", Bofa traduit le cafard, cette tristesse muette qui empoisonne l'âme de l'homme en guerre, en une image si juste et sentimentale que, selon Mac Orlan, "tous les soldats aimèrent cette image du cafard, malgré la technique de l'artiste qu'ils ne pouvaient comprendre ".
Chez les Toubibs, 1 mars 1917
La Baïonnette :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327095759/date
Chez les toubibs
L'infirmier ne veut pas se réveiller
Le Journal
Gus Bofa a publié ses dessins dans Le Journal de 1918 à 1943.
Cliquez sur les vignettes pour un agrandissement.
Dessins publiés dans Le Journal en 1918 et 1919
Roll - Mops, le Dieu assis
« Si Désiré Rollmops fut dieu, ce fut bien vraiment pour ses seules qualités personnelles, car il n'y avait encore jamais eu de dieux dans sa famille.
Son père, qui était rentier, mourut quelques années avant sa naissance.
Sa mère vécut trop pour éviter le petit scandale de cette conception tardive et juste assez pour le mettre au monde. Elle le portait depuis sept mois.
Telle fut la nativité de ce jeune dieu, mêlée, comme il convient, d'un peu de merveilleux. »
Voir le lien :
http://amicaledesnidsapoussiere.over-blog.com/2016/02/gus-bofa-1919-rollmops-le-dieu-assis
Voir les autres articles sur les peintres pendant la Grande Guerre :
Voir l'article Peintres aux armées :
http://87dit.canalblog.com/archives/2016/06/04/33913037.html
Voir l'article sur Mathurin Méheut :
http://87dit.canalblog.com/archives/2014/12/26/31199274.html
Voir l'article sur Otto Dix :
http://87dit.canalblog.com/archives/2014/12/17/31150821.html
Voir l'article sur Julien Lemordant :
http://87dit.canalblog.com/archives/2016/02/22/33410524.html
Voir l'article sur Peindre la Grande Guerre :
http://87dit.canalblog.com/archives/2014/02/05/29124759.html
Voir l'article sur Dessins de guerre :
http://87dit.canalblog.com/archives/2016/02/27/33433926.html
Voir l'article sur Henri Henriot :
http://87dit.canalblog.com/archives/2016/05/22/33849546.html