Les associations des Anciens Combattants
Mots-clés :
Poilus, UF, UNC, mutilés, Anciens Combattants, associations d'anciens combattants,
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Au terme de la Grande Guerre, Georges Clemenceau, grand témoin de cette " boucherie " qui fit 1,5 million de morts et plus de 3 millions de blessés et de mutilés, s'écriait :
" Les anciens combattants ont des droits sur nous ".
Cette phrase, longtemps célèbre, illustrait bien le devoir de reconnaissance nationale due aux " poilus ", tombés au combat ou stigmatisés à vie dans leur esprit et dans leur chair.
Devise des Anciens Combattants :
"Unis, comme au front"
Les premières associations naissent dès 1916 en réponse aux problèmes dramatiques des blessés qui s'entassent dans les hôpitaux en attendant d'être rendus à la vie civile. Dans le même temps, des mutilés en permission ou des réformés, confrontés à de grandes difficultés matérielles et morales, créent aussi des associations pour apporter conseils et secours. Après 1918, le retour à la vie civile est difficile. Le climat social est tendu.
Apparaissent alors des associations de combattants, expression d'une protestation de citoyens qui demandent justice.
Des associations d'anciens combattants existent dans tous les pays. Les associations françaises présentent des caractères originaux. Elles sont puissantes - trois millions d'adhérents dans les années 1930 -, très dispersées - on en compte plusieurs milliers, même si les deux plus grosses à l'époque, l'Union fédérale des mutilés (UF) et l'Union nationale des combattants (UNC), réunissent plus de la moitié des effectifs -, démocratiques dans leur structure et leur direction.
Surtout, elles entretiennent avec l'État républicain un rapport particulier : celui de citoyens qui s'organisent pour faire reconnaître leur droit et prendre eux-mêmes en mains les actions qui en découlent. Ce ne sont pas des vétérans qu'assistent des organisations charitables mais des citoyens fiers de l'être, des électeurs qui demandent justice.
La carte du combattant a été instituée par l’article 101 de la loi de finances du 19 décembre 1926 (pour 1927). Au même moment est créé l’Office national du combattant (ONC), établissement public autonome chargé de veiller sur les intérêts moraux et matériels des combattants. Il est composé d’un comité central et de comités départementaux. Sa mission première est d’assurer la délivrance de la carte d’identité spécifique du monde combattant, dite « carte du combattant » (décret du 28 juin 1927).
En 1933 et 1934, les offices en charge des anciens combattants et des pupilles de la Nation fusionnent en un Office national des mutilés, combattants, victimes de guerre et pupilles de la Nation. Ce dernier évolue avec les décrets du 17 juin 1946 pour devenir l’actuel Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG).
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34399616h/date&rk=21459;2
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32778016m/date&rk=42918;4
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328213057/date&rk=21459;2
La Victoire mutilée, dessin de Charlet
L'espoir civique, dessin de Charlet
C'est l'union des Anciens Combattants et des jeunes qui réalisera la République de demain.
J’accuse est toujours présenté comme un film pacifiste, ce qu’il est indéniablement mais il l’est d’une façon qui peut nous sembler assez inhabituelle, nous qui avons un siècle de recul. S’il dénonce bien le cortège de morts inutiles, la scène finale éclaire de façon étonnante son propos : si les morts se relèvent, c’est pour venir accuser les vivants de s’être mal comportés en leur absence (femmes infidèles, profiteurs), ils veulent que ceux qui leur survivent soient dignes d’eux, et ainsi ils « ne seront pas morts pour rien ». On peut même trouver que certaines scènes ont une connotation patriotique. Mais en fait, son propos est surtout humaniste, il se place du côté de ces poilus et de leurs vies brisées. Il refuse de faire une approche politique.
Les Survivants, André Mare