Charles-Henri Pourquet, sculpteur de monuments aux morts
Mots-clés :
Pourquet, monuments aux morts, sculpteur, fonderie du Val d’Osne, poilu Dans la Tourmente, L'Art Funéraire, poilu Résistance, poilu sentinelle, poilu gisant, Bar-sur-Aube, Fontaine-la-Soret, Jandun, Loos-en-Gohelle, Bult, Lormes, Essey-et-Maizerais, Pléhédel, poilus, Cossé-le-Vivien, Pléhédel,
Lire les articles :
Gaston Broquet
Des poilus dans le catalogue des fondeurs
POURQUET Charles-Henri, 1877-1943
Sculpteur, (1877-1943) né à Colombes (Hauts-de-Seine), décédé en 1943.
Elève de Barrias et de Coutan. Sociétaire des Artiste français depuis 1907. Figure au Salon de ce groupement. Médaille d’or en 1929, hors concours. Légion d’Honneur en 1931.
Auteur de trois modèles de monuments aux morts coulés par la fonderie du Val d’Osne : Poilu, Résistance, Buste.
Articles parus dans L'Art Funéraire N°38 Juin 1922
Ses réalisations
Le poilu Résistance
Le soldat de Pourquet intitulé Résistance connut l'un des plus gros succès de la statuaire commémorative de série : on en dénombre plusieurs centaines d'exemplaires répartis dans toute la France.
La version en calcaire, taillée dans les ateliers de l'artiste, n'est pas la plus fréquente, distancée de très loin par l'édition en fonte de fer bronzée de la fonderie du Val-d'Osne (n° 854 du catalogue).
Il fallait compter 4.800 francs pour une statue de poilu en fonte bronzée et 2.000 F pour un simple buste de poilu à la fonderie du Val d’Osne (tarif de 1921).
Bar-sur-Aube (10200)Monument avec un obélisque en pierre et à l'avant le Poilu Résistance en bronze
Inauguration en 1921.
Jandun (08430)
Poilu Résistance en fonte de fer bronzée posée sur un haut piédestal
Lormes (58140)
Bloc de pierre surmontée d'un poilu en fonte bronzée
L'Écho de Clamecy, 13 mai 1923.
Modèle, mère et l'enfant
Monument de Loos-en-Gohelle (62750)
Représentation symbolique de la mére et de l'enfant.
Matériaux : pierre de Soignies
Inauguration, le 21 septembre 1924
Chacun de nous a trop souffert de la guerre pour ne plus s’en souvenir. Chacun de nous aussi voudra travailler pour que pareilles hécatombes ne puisse plus recommencer. 1 500 milles français sont tombés pour la défense du droit et de la liberté. Ils ont fait le sacrifice de leur vie, c’est pour avoir la paix. Que serions nous vis-à-vis de nos grands morts si nous laissions saboter cette paix pour laquelle tant de sang fut versé. C’est en sauvegardant cette paix, c’est en luttant contre la réalisation de nouvelles guerres, que nous accomplirons un des devoirs que nous avons à remplir vis-à-vis de ceux qui sont tombés pour l’humanité. Comment lutter pour la paix si ce n’est par l’union et la concorde. Je ne puis donner exemple plus frappant que nos groupements d’anciens combattants et de victimes de la guerre.
Notre fédération départementale en groupe près de 20 mille, l’union fédérale, 300 mille. Au sein de ces groupements se rencontrent ceux qui durant les longues années de guerre de tranchées connurent les mêmes misères, les mêmes périls et aussi les mêmes espérances. Aujourd’hui encore ils ont à souffrir les mêmes maux et conservent aussi les mêmes espoirs. Comprenant mutuellement leurs souffrances et fidèles aux promesses tenues par chacun d’eux devant la mort, ils se firent les défenseurs de la destinée des êtres chers que nos grands morts nous laissèrent en garde, leurs veuves, leurs orphelins et les vieux parents. De souffrir et de s’aimer, les membres de nos groupements ont acquis la volonté de lutter pour la vie, de lutter pour la paix. Je m’en arrêterai là.
Vous avez compris mes chers compatriotes que pour avoir la volonté de lutter et être fort, unissons nous et aimons nous, là sont les seuls moyens pour vaincre. Et quand vous passerez devant ce monument, ou devant tout autre que vous rencontrerez dans chaque ville dans chaque commune de France, rappelez vous que 15 cent mille français sont morts, qu’ils nous ont laissés leurs veuves, leurs orphelins, leurs vieux parents à protéger, qu’ils ont fait le sacrifice de leur sang pour la défense du droit et de la liberté. Pour la Justice et la Paix. » M. Saint Georges président des anciens combattants de Loos et président de l’amicale des entrepreneurs, exprime sa reconnaissance aux victimes de la guerre.
M. le député Maës rappela les tristes événements de 1914-1918, glorifia les morts et émit le vœu que sous l’action de tous les gouvernements s’établisse enfin pour toujours la paix dans le monde. Ces discours furent très attentivement écoutés et applaudis. La chorale la Cécilia de Lens, sous la direction de son éminent chef M. Jules Ballois, fit entendre la cantate Gloire à nos morts et la Marseillaise. Les enfants des écoles accompagnés par l’harmonie municipale de Loos chantèrent un chœur. La cérémonie était terminée. Les sociétés de musique prirent place sur les différents kiosques et donnèrent des auditions. A 9 heures la société l’Etoile d’Or de Grenay donna ne très jolie fête de gymnastique sous le commandement de M. Bertiaux. Loos-en-Gohelle gardera le souvenir de cette magnifique journée.
Source : L’Avenir de Lens
édition du 25 septembre 1924 (Mémoires de pierre)
Voir le lien :
https://memoiresdepierre.pagesperso-orange.fr/alphabetnew/l/loosengohelle.html
Le poilu sentinelle écrasant l'aigle allemand, N°853 catalogue du Val d'Osne
Monument de Bult (88700)
Poilu sentinelle au repos écrasant l'aigle.
Matériaux : granit des Vosges
Prix : 10.330 Fr
Inauguration, le 11 novembre 1920
Le Télégramme, 18 novembre 1920
Monument de Essey-et-Maizerais (54470)
Poilu sentinelle peint écrasant l'aigle
Modèle, la jeune fille en prière
Monument de Pléhédel (22290)
Femme portant une capuche montrant la liste des morts à son fils, sa fille à genoux et priant près de lui.
Matériaux
sculpture : fonte de fer bronzée
Prix : 15.614 francs
Souscription : 1.993 francs
Subvention de la commune : 13.621 francs
Modèle, poilu gisant
Monument de Fontaine-la-Soret (27550)
Matériaux : bronze
Inauguration, le 5 décembre 1920
Modèle, Buste de Poilu avec drapeau
Monument de Cossé-le-Vivien (53230)
Inauguration, 14 novembre 1920
Colonne obélisque : granit de Bretagne de 4 m de hauteur sur 1 m 20 à la base.
Voir les liens :
https://monumentsmorts.univ-lille.fr/auteur/173/pourquetcharles-henri/
https://www.fontesdart.org/artistes-fonderies-et-monuments-aux-morts/