Monuments aux morts en France. "Maudite soit la guerre, et ses auteurs !".
Mots-clés :
Bénet, Durenne, dédicaces, empire colonial, financement, fonderies, Gourdon, granit, inauguration, marbreries, obélisque, ornements, piédestal, Pollacchi, Quillivic, Réal del Sarte, subventions, Val d'Osne, Edouard Rombaux-Roland, granit de Lanhelin, Charles Desvergnes, la Victoire en chantant, Tusey, UNION ARTISTIQUE INTERNATIONALE DE VAUCOULEURS, Pourquet,
Lire les articles :
Bilan mondial, français, belge 14-18. Tant de morts !
Des poilus dans le catalogue des fondeurs
Représentations féminines sur les monuments aux morts
Morts pour la Belgique
Monument aux morts, Strasbourg
Albert Bartholomé
Maxime Réal del Sartre
Pierres des monuments aux morts
Aux Volontaires et Alliés de la France
Cadre réglementaire concernant l'érection d'un monument aux morts.
- L'état
Sous l’administration du préfet et afin d’en assurer le contrôle, les communes désireuses d’ériger un monument commémoratif (et d’obtenir une aide de l’Etat), devaient adresser à ce représentant une demande accompagnée d’un dossier fourni, comprenant les délibérations du Conseil municipal, le croquis du monument projeté, le devis estimatif des dépenses et les moyens envisagés pour les couvrir. Une fois transmis en Préfecture, le dossier était examiné pour avis par plusieurs commissions de contrôles tant administratifs, artistiques que techniques.
Par ailleurs, si le monument devait être élevé dans un cimetière, le Conseil municipal devait alors acquitter la part revenant aux pauvres ou la délibération de la Commission administrative du Bureau de Bienfaisance renonçant à la percevoir.
Théoriquement, la construction du monument ne pouvait avoir lieu qu'après contrôle et accord du gouvernement, par décret présidentiel approuvant la délibération du Conseil municipal ayant décidé l'érection de l’ensemble commémoratif . Parfois, ce décret venait entériner une construction de fait.
- Le Département
De son côté, le Conseil général se positionne dès le 30 avril 1919 en instituant une commission des monuments aux morts pour la Patrie. Cet organe consultatif invite alors les communes qui désirent élever un monument, ou qui ont déjà un projet en vue, à s’adresser à elle pour les aider et contrôler les réalisations, afin qu’elles ne deviennent notamment pas
la proie d'entrepreneurs qui pourraient leur proposer des monuments dont le mauvais goût sera complet, de même qu’un prix hors de proposition avec la valeur et la fourniture.
Le rôle de cette commission restera important par le contrôle technique exercé, ainsi que par celui réalisé pour la redistribution des subventions accordées, ne prétendant nullement exercer une pression sur le choix des municipalités.
En communiquant les éléments nécessaires pour l’exécuter, ou choisir avantageusement un type de monument ou de plaque, l'idée initiale de cette commission était de mettre en concours des artistes du département, sur des bases de réalisations et des critères fixés, comme une plaque en marbre ou des types de monuments de forme «pyramidale.
Ces réalisations, d'importances et de valeurs différentes, devaient être ensuite exécutées en ciment pour le compte du département, de façon à ce que les communes puissent choisir en toute connaissance le type de monument proposé. Cette façon de faire, pour le moins prometteuse, sera toutefois ajournée dès le mois de juin 1919, le risque étant jugé d'aboutir au grave inconvénient d'avoir des monuments par trop uniformes dans toutes les communes.
Monument aux morts de Magny-en-Vexin (Val-d'Oise)
Sculpté en pierre calcaire, ce monument offre un beau répertoire décoratif renvoyant aussi bien à la Grande Guerre – casque Adrian, couronne de lauriers, croix de guerre – , qu’à l’architecture classique – volutes, feuilles d’acanthe, rosaces.
Plusieurs communes voisines de la ville centre que constitue Magny-en-Vexin ont choisi d'unir leurs moyens pour l’érection du monument et commémorer la mémoire de leurs défunts : Arthieul et Blamécourt (qui sont devenus des hameaux de Magny-en-Vexin depuis respectivement 1967 et 1964), Charmont et Hodent.
Chaque ville, chaque village a son monument aux morts.
A l'instar de la mairie, de l'église ou de l'école, le monument aux morts est devenu l'un des éléments obligés du paysage urbain français. Et ce dans les grandes métropoles comme dans les plus petits villages. En effet, à quelques exceptions près, chacune des 36.400 communes de la France métropolitaine érigea son monument.
Sans oublier tous les monuments paroissiaux, les mémoriaux corporatistes dressés par tel groupe social ou professionnel (anciens élèves d'une école, employés d'un ministère...), ou encore les ensembles érigés sur les anciens champs de bataille ou dans les casernes à la mémoire des disparus d'un régiment, d'une arme ou d'une bataille.
30 % de ces monuments, élevés pour la plupart entre 1920 et 1925, sont ornés d'éléments figuratifs sculptés, tels que soldat, femme en deuil, ange, coq. Soit au moins dix mille sculptures réparties sur tout le territoire national.
Lire le document :
Rappel des pertes françaises
1 mort pour 28 habitants.
40 morts par commune.
Mort pour la France
Il convient de rappeler que la mention « Mort pour la France » n'existait pas avant la Grande Guerre, elle a été instaurée en 1915 par la loi du 2 juillet, modifiée en 1922.
L'expression " monuments aux morts " s'applique ici aux édifices érigés par les collectivités territoriales - le plus souvent les communes - pour honorer la mémoire de leurs concitoyens " morts pour la France ", sauf dans les départements d'Alsace et de Moselle où, pour des motifs historiques, cette notion est remplacée pour la guerre de 1914-1918 par celle de " morts à la guerre ".
S'appuyant sur l'esprit de la loi du 25 octobre 1919, un usage s'est imposé, depuis la Première Guerre mondiale, comme référence pour les décisions municipales en la matière : l'inscription d'un nom se justifie pleinement lorsque le défunt, décédé au cours d'une guerre ou d'opérations assimilées à des campagnes de guerre, est titulaire de la mention "Mort pour la France", et est né ou domicilié légalement en dernier lieu dans la commune considérée. Certaines municipalités ont parfois étendu cette possibilité aux victimes dont le décès est consécutif à un fait de guerre, dès lors que les deux conditions susvisées (octroi de la mention "Mort pour la France" et lien direct avec la commune) sont respectées.
L'article 2 de la loi du 28 février 2012 fixant au 11 novembre la commémoration de tous les morts pour la France précise désormais les modalités de cette inscription : lorsque la mention "Mort pour la France" a été portée sur son acte de décès dans les conditions prévues à l’article L. 488 du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de la guerre, l’inscription du nom du défunt sur le monument aux morts de sa commune de naissance ou de dernière domiciliation ou sur une stèle placée dans l’environnement immédiat de ce monument est obligatoire.
La demande d’inscription est adressée au maire de la commune choisie par la famille ou, à défaut, par les autorités militaires, les élus nationaux, les élus locaux, l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre par l’intermédiaire de ses services départementaux ou les associations d’anciens combattants et patriotiques ayant intérêt à agir". Loi n° 2012-273 du 28 février 2012 : www.legifrance.gouv.fr
http://www.defense.gouv.fr/les-monuments-aux-morts
Lire les documents :
ONACVG CONDITIONS MENTION MORT POUR LA FRANCE
Introduction
La guerre franco-allemande de 1870-1871 a laissé des témoignages d’hommages aux soldats disparus. C’est en 1887, lors de la vague nationaliste boulangiste, qu’une association patriotique : le Souvenir Français invite les cantons et communes à édifier des monuments en mémoire de la campagne de 1870-1871.
Après la guerre de 1870, la réalisation des monuments pour honorer les morts n'était pas habituelle et restait à l'initiative des communes ou des associations d'anciens combattants. Il faut préciser que les soldats ne portaient pas de plaque individuelle d'identité et qu'il était souvent difficile d'identifier les morts. Ceux-ci étaient alors enterrés dans des fosses communes, et non rapatriés vers les communes d'origine.
Le Souvenir français a été créé en 1887, pour honorer leur mémoire et veiller à l'entretien de leurs sépultures.
La République française n'a honoré que tardivement les morts de 1870-1871, la médaille commémorative de cette guerre n'ayant été accordée qu'à partir de 1911.
Le critère jurisprudentiel pour désigner les noms devant être inscrits sur les monuments aux morts est celui du dernier lieu d'habitation dans la commune, afin que leur mémoire soit conservée, là où ces personnes étaient le mieux connu.
En 1870, les pertes totales de le France s'élèvent à 138.871 tués, morts de leurs blessures ou de maladie, et à 137.623 blessés ;
le nombre de monuments furent peu nombreux : 900 environ.
Wikipedia :
Le Traité de Francfort du 10 mai 1871 met fin à 6 mois de guerre. Il stipule, dans son article 16, que les deux États signataires s'engagent, sur leur territoire respectif, à entretenir les tombes de soldats morts pendant le conflit.
Les soldats ne portaient pas plaque d'identification. On les ensevelissait anonymement dans des tombes collectives. Le nombre de militaires tués du côté français est estimé entre 105.000 et 140.000.
L'édification de monuments commémoratifs a été, pour une part, l’œuvre du Souvenir Français et celle des sections de vétérans. C'est à partir de la loi de 1890, laissant aux communes, l'initiative de leur érection, que l'on voit se multiplier les monuments aux morts de la Guerre de 1870-1871, soit sur les emplacements de batailles, soit sur les places publiques, soit dans les cimetières communaux des villes et des villages.
Ils témoignent également de la diffusion dans l'opinion de l'idéologie nationaliste, du culte du souvenir des morts au combat et du désir de revanche sur l'Allemagne à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.
Contrairement aux monuments de la première guerre mondiale produits le plus souvent en série, à une époque postérieure, ce sont, dans leur grande majorité, des œuvres uniques. Leur intérêt architectural et artistique réside dans leur grande diversité, réalisés par des artistes affirmés, à l'âge d'or de la sculpture de la fin du XIXe siècle. Simples stèles, ils ont des formes variées : colonne, colonne tronquée, obélisque, obélisque tronqué, pyramide etc. accompagné ou non de statues avec inscription d'une dédicace et éventuellement du nom des victimes.
Vue générale du monument composé d'un piédestal surmonté d'un groupe de deux personnages, une femme, l'allégorie de l'Alsace en costume régional montre à un jeune homme la frontière.
Lire le document :
Orange Monument aux morts 1870
Monument aux morts Corbeil, sculpteur : Paul Fournier
Monument aux morts de 1871, inauguré en 1907, composé d'une statue de femme en bronze posée sur un piédestal, au dos figure cette inscription : « Monument élevé par souscription publique / 27 octobre 1907 / Les vétérans 413e section-Corbeil et les sections de l'arrondissement Les mobiles et les anciens combattants de 1870-1871 ». Aucun noms des combattants de 1870-1871 et 1914-1918.
Des plaques d'autres conflits sont posées à sa base.
Le monument érigé à Corbeil après la guerre de 1870-1871, est un bon exemple de l'état d'esprit qui régnait dans la société française à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. C'est une construction de 3,50 mètres de hauteur placée sur un piédestal de 3 mètres, consacrée aux enfants de l'arrondissement morts pour la patrie au cours de cette guerre désastreuse.
Il porte une dédicace qui est le reflet de l'honneur blessé : « Salut aux Braves ». La sculpture, due au statuaire Fournier, a été choisie parmi 17 propositions, après exposition publique, par le comité du monument composé d'anciens combattants. Se sont les ateliers Barbedienne de Paris qui l'ont fondue.
Elle représente la France coiffée du bonnet phrygien; à droite, celle-ci couvre du drapeau un soldat mort pour la patrie ; à gauche, elle pose une couronne de laurier, symbole de gloire, sur la tête d'un soldat qui se redresse : « La mort glorieuse des braves ».
Le monument, financé par souscription publique, a été installé sur les allées Aristide Briand et inauguré le 27 octobre 1907. La ville de Corbeil a pris à sa charge les travaux d'implantation.
Les monuments aux morts érigés à la suite du conflit franco-prussien sont rares, moins connus et peu étudiés. La guerre fut plus courte et sanctionnée par la défaite, avec environ 140 000 morts, les pertes sont dix fois moins importantes que lors du conflit de 1914-1918.
Les monuments aux morts de 1870-1871 résultent d’initiatives tardives et privées : ils sont édifiés pour la plupart vingt ou trente ans plus tard, dans le contexte nationaliste de l’épisode boulangiste (le général Georges Boulanger né en 1837, devient ministre de la Guerre en 1886. Il est à l’origine d’un mouvement politique antiparlementaire et revanchard qui déstabilise la Troisième République. Il se suicide sur la tombe de sa maîtresse en 1891).
Dans le détail, on distingue deux catégories de monuments : des monuments commémoratifs à l’emplacement des champs de bataille édifiés par l’Etat, et des monuments à différentes échelles administratives (département, arrondissement, canton, commune) édifiés par les familles et les associations d’anciens combattants.
Á Limoges, l’initiative vient d’un comité formé en 1892. Par contre, les monuments aux morts de la guerre de 1914-1918 sont présents dans chaque commune, et ont été édifiés pour la plupart dans la foulée de la fin de la guerre, au début des années 1920.
Pour les monuments de la guerre de 1870-1871, les inscriptions les plus fréquentes sont du type : « Aux soldats français morts pour la Patrie », mais à la différence des monuments de la guerre de 1914-1918, les noms des morts figurent rarement car ils n’ont pu être identifiés (sur le monument de Limoges il y a cependant quelques noms de gravés).
http://www.laguerrede1870enimages.fr/page190a.html
http://www.wikiwand.com/fr/Monument aux morts de la guerre de 1870 en France
https://fr.wikipedia.org/wiki/Monument aux morts de la guerre de 1870 en France
1919 : Loi relative à la commémoration et à la Glorification pour la France au cours de la grande guerre.
En 1919, les monuments aux morts expriment la douleur endurée pendant le confit de la Grande Guerre et la Victoire finale.
Les municipalités rendent hommage à leurs enfants morts pour la France.
Ils rappellent aux proches, veuves, enfants, frères, sœurs les souffrances endurées par les poilus.
C'est une manière de faire son deuil ; beaucoup de poilus n'ayant pas de sépulture.
En 1919, un consensus politique eut lieu pour ériger un monument aux morts dans les 36.000 communes de France.
Le monument rappelle l'Union sacrée de 1914.
Une certaine compétition se fit entre communes voisines pour ériger le monument le plus original.
Une frénésie à la construction des monuments aux morts se fit entre 1920 et 1929.
Certaines communes érigèrent 2 monuments.
16 monuments aux morts furent érigés par jour,
entre 1920 et 1925.
84% des monuments furent édifiés en 1920 et en 1921.
A côté des monuments aux morts existent aussi d’autres hommages, stèles, plaques publiques, privées ou religieuses.
Le type de monument le plus répandu est l'obélisque sur piédestal.
Lieux d'érection des monuments :
- 50% sur la place publique
- 15% dans les cimetières
- 25% sur la place de l'église
- 10% dans des lieux excentrés
Loi du 25 Octobre 1919 :
Loi relative à la commémoration et à la Glorification pour la France au cours de la grande guerre
Textes législatifs
La multiplication des réalisations ne pouvait laisser indifférent l’Etat, qui poursuivra de 1916 à 1925 la mise en place d’un important dispositif législatif et règlementaire destiné à canaliser les initiatives locales, tout en complétant les textes existants en matière de reconnaissance, d’hommage public, d’autorisations ou de financements.
Exemples :
- Loi du 30/05/1916 relatives aux œuvres qui font appel à la générosité publique, donnant notamment des indications sur les Comités autorisés à lancer des souscriptions ;
- Circulaire du 18/04/1919 du ministère de l’Intérieur, distinguant monuments funéraires et monuments commémoratifs ;
- Décret du 16/05/1919 relatif à la fourniture gratuite, aux communes volontaires, de trophées de guerre pour orner les monuments aux morts ;
- Loi du 25/10/1919 relative à la commémortion et à la glorification des morts pour la France au cours de la Grande Guerre (art. 5 relatif aux subventions pouvant être accordées ;
- Circulaire du 10/05/1920 du ministère de l’Intérieur comprenant les dispositions ayant trait à l’éxécution artistique du monument et à la création dans chaque département d’une commission ;
- Loi des finances du 31/07/1920 fixant le montant des subventions accordées ;
- Décret du 15/07/1922 attribuant aux préfets compétences pour statuer sur les érections de monuments aux morts ;
- Circulaire du 02/10/1922 du ministère de l’Intérieur relative à la prohibition des monuments aux morts fabriqués en Allemagne ;
- Loi du 29/04/1925 supprimant totalement les subventions de l’Etat versées aux communes.
Idée de la construction
Lectures pour Tous, 24 octobre 1914
Ville de Paris, Monument au Poilu.
Concours proposé aux artistes pour son érection.
La Revue des Beaux-Arts, 15 octobre 1919
Les projets architecturaux
Les types de poilus proposés par les fonderies :
Quand une commune a connu de fortes pertes, les survivants ont deux façons de réagir : soit ils considèrent que le village a assez payé à la Patrie, avec le prix du sang, et le monument est très modeste, une simple stèle de marbre sur un mur de la mairie ; soit au contraire les survivants veulent honorer dignement et avec fierté leurs compagnons morts au champ d'honneur et en tel cas c'est un beau et coûteux monument qui est édifié.
Beaucoup des monuments réalisés sont donc le produit de l’industrie, surtout pour les sujets en fonte ou en pierre reconstituée. Ainsi le catalogue des Marbreries Générales Gourdon, à Paris XVI, propose-t-il, pour 5 000 à 15 000 F, un Poilu sentinelle, un Poilu à la grenade, un Poilu mourant en défendant le drapeau, un Poilu de garde, une France glorieuse, une France victorieuse, une France pleurant ses morts, une Gloire ailée, etc. (souvent en ciment ou en pierre reconstituée...), ce qui donne des monuments répétés dans de nombreuses communes, des monuments que le voyageur de passage ne regarde même pas à cause d'une impression de « déjà vu ».
Les catalogues des fonderies d’art proposent des modèles métalliques semblables, en fonte, en fonte à patine bronze. S’y ajoutent palmes du martyre ou de la victoire, croix de guerre, glaives, trophées, gerbes, inscriptions diverses, le tout en fonte ou en bronze. Tel modèle comme le Poilu victorieux d’Eugène Bénet proposé par des fonderies d’art se retrouve dans près de mille communes de France.
http://pierresdememoire.fr/?page_id=1596
Une statue en fonte de fer bronzée de taille 1m60, pesait environ 200 kg.
Fonte de fer bronzée : Fonte (alliage de fer et de carbone supérieur à 1,8%) recouverte d’une couche de bronze en poudre.
Elle coûtait environ en 1920 :
- 3 000 Frs en fonte de fer bronzée.
- 5 000 Frs en bronze.
- 15 000 Frs en pierre granit.
Plus 1 000 à 8 000 Frs pour la gravure des victimes suivant leur nombre.
Plus 3 000 Frs pour l'entourage du monument (grille de fer forgée).
Reconnaissance des matériaux :
Fonte de fer, bronze.
Voir le lien :
http://e-monumen.net/wp-content/uploads/tutoriel_monumen_fr.pdf
Technique de la taille de la sculpture
La taille
La technique de la taille consiste à supprimer de la substance dans un bloc de matière afin de lui donner une forme déterminée. C'est le geste de la taille qui vient en premier à l'esprit, lorsque l'on parle du « noble travail du sculpteur ». L'image de l'artiste faisant surgir une figure d'un bloc de pierre à l'aide de ses seuls maillet et ciseau symbolise la lutte que le sculpteur engage avec la matière muette pour lui donner une forme et un sens. La taille est la technique la plus ingrate de la sculpture puisqu'elle n'autorise aucune erreur. Contrairement au modelage, le sculpteur ne peut ajouter de la matière à sa guise.
A chaque fois qu'il donne un coup de ciseau dans le bloc de pierre, il prend une décision irréversible. Cependant, il faut distinguer deux procédés fondamentaux pour le travail de la pierre : la taille directe et la taille avec mise au point qui connaît des progrès décisifs et un véritable succès au XIXe siècle.
La taille d'une ronde-bosse
- Le travail préparatoire : Le sculpteur dessine le projet de sa sculpture sous tous ses angles et réalise des modelages en argile pour bien en étudier les formes.
- La pierre : Le sculpteur choisit la pierre qu'il va tailler en fonction de sa dureté, de son aspect (texture et couleur) et de son prix de revient. Le sculpteur au XIXe siècle préfère aller choisir lui même le bloc de pierre à la carrière.
- Le débitage : Le bloc est débité à la carrière, puis il est équarri, c'est-à-dire mis à l'équerre et débarrassé de toutes ses irrégularités, et transporté à l'atelier.
- L'épannelage : Le sculpteur dessine les contours de la sculpture à venir sur les quatre côtés du bloc, puis supprime la matière extérieure aux contours. L'épannelage a parfois lieu à la carrière pour alléger le bloc durant son transport. La figure est ensuite dégagée peu à peu à partir du sommet du bloc, comme si on la tirait hors d'un bassin d'eau.
La taille directe
Les parties les plus saillantes sont ébauchées avant les plans intermédiaires et les détails précisés en dernier lieu. Pour chacune des étapes, le sculpteur utilise des outils différents : les pics pour dégrossir, puis les ciseaux plats ou à dents et les gradines qui laissent des stries régulières, bien reconnaissables, la boucharde, qui écrase les traces des autres outils, et enfin les râpes et les abrasifs pour donner un aspect lisse à la sculpture.
Le procédé de taille directe a été abandonné au début du XIXe siècle pour laisser la place à la taille avec mise au point. Il sera remis à l’honneur au début du XXe siècle.
DIVERS INSTRUMENTS DE TAILLE
1. Pic spécial pour l’attaque des granites
2. Ciseau à bord large pour l’épannelage
3. Gradine à dents plates
4. Gradine à dents pointues
5. Ciseau-rondelle, à tranchant courbe, pour les évidements
6. Pic de carrier, destiné au dégrossissage des pierres dures
(Dessins extraits de : Philippe Clérin, La sculpture - toutes les techniques, Paris, Dessain & Tolra, 1988.)
Lire le texte :
Granit de Bretagne
La kersantite, ou pierre de Kersanton (improprement appelé granite de Kersanton), est une roche magmatique filonienne, de composition proche du granite, de couleur sombre gris vert très foncé, présentant un intérêt certain pour la sculpture, principalement celle à faciès sombre, qui a largement été utilisé dans l'architecture religieuse.
Propriété : la Kersantite est facile à tailler, mais plus la roche sera exposée à l'air, plus elle durcit et devient résistante à l'érosion.
Le Kersanton est largement utilisé dans l'architecture religieuse : calvaires bretons ( Plougastel-Daoulas; 1602-1604), porches d'église ( Lampaul-Guimiliau; 1533, Le Folgoët ; 1423), gisant de saint Ronan à Locronan... Au 19e et 20e, il sert pour les habitations, les tombeaux et monuments aux morts, et les phares (Creac'h à Ouessant, le phare de l'Ile Vierge).
Voir les liens :
http://www.hgsavinagiac.com/article-31193678.html
le kersanton une pierre bretonne
Localisation du kersanton
http://kersanton.blog4ever.com/
http://www.volcanogeol.com/kersanti/kersant.htm
Exemple de réalisation en pierre de kersanton : l'enclos paroissial de GUIMILIAU :
http://lili-polo.kif.fr/l-enclos-paroissial-de-guimiliau-a98946823
Exemple de monument aux morts en granit de Kersanton :
Crozon (29), Michel Kervevan, sculpteur
Poilu et Fusilier marin
AUX GLORIEUX ENFANTS DE CROZON MORTS POUR LA PATRIE
Ô VOUS QUI PASSEZ, NE NOUS OUBLIEZ JAMAIS
Lire le document :
Localisation des monuments
Le monument s’inscrit dans un espace sacralisé, précisément délimité par des grilles, des chaînes soutenues par des piquets ou par quatre obus. Ces obus enchaînés pourraient alors avoir un sens pacifiste. L’entourage n’est pas toujours réalisé en même temps que le monument, il est parfois réalisé quelques années plus tard.
Souvent utilisée dans les cimetières, comme le permet la loi du 9 décembre 1905, la croix latine, que portent aussi certains monuments
édifiés sur des places publiques, ne saurait être considérée comme un emblème républicain... d’autant que la croix de guerre offre la possibilité d’une solution plus consensuelle. Les drapeaux sont souvent associés à la symbolique de la droite, alors que palmes, couronnes de laurier et urnes funéraires n’ont pas de signification politique particulière.
- 40 % dans les cimetières
- 22 % proche des églises
- 18 % proche des mairies
- 13 % sur les places publiques, au cœur du village.
Répartition des monuments par emplacement en Essonne
Les dédicaces
Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle
Mais pourvu que ce fût dans une juste guerre.
Charles Péguy
La guerre est le massacre de gens qui ne se connaissent pas
au profit de gens qui se connaissent
mais qui ne se massacrent pas entre eux.
Paul Valery
- « A nous le souvenir, A eux l’immortalité »
- « Passant lis , souviens-toi. »
- « Gloire à la France éternelle. Heureux ceux qui sont morts pour elle. »
- « Commune X à ses Héros. »
- « Vaincre ou mourir. »
- « A nos libérateurs tombés à la commune X. »
- « La commune X reconnaissante à ses glorieux enfants. »
- « A nos enfants morts pour la France. Aux Alliés tombés pour notre délivrance ».
- « Que maudite soit la guerre »
- « Si tu veux la paix, prépare la guerre »
- « Guerre à la guerre – Fraternité entre les peuples »
- « Aux familles des morts, pour exalter la grandeur de leur sacrifice »
- « Contre la guerre. A ses victimes. A la fraternité des peuples. Que l'avenir console la douleur. »
- « Maudite soit la guerre. Et ses auteurs ! »
-
« Que l’avenir console la douleur. »
-
Hymne de Victor Hugo, Juillet 1851.
Gloire à notre France éternelle !
Gloire à ceux qui sont morts pour elle !
Aux martyrs ! aux vaillants ! aux forts !
A ceux qu’enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts !
C’est pour ces morts, dont l’ombre est ici bienvenue,
Que le haut Panthéon élève dans la nue,
Au-dessus de Paris,la ville aux mille tours,
La reine de nos Tyrs et de nos Babylones,
Cette couronne de colonnes
Que le soleil levant redore tous les jours !
Gloire à notre France éternelle !
Gloire à ceux qui sont morts pour elle !
Aux martyrs ! aux vaillants ! aux forts !
A ceux qu’enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts !
Ainsi, quand de tels morts sont couchés dans la tombe,
En vain l’oubli, nuit sombre où va tout ce qui tombe,
Passe sur leur sépulcre où nous nous inclinons ;
Chaque jour, pour eux seuls se levant plus fidèle,
La gloire, aube toujours nouvelle,
Fait luire leur mémoire et redore leurs noms !
Gloire à notre France éternelle !
Gloire à ceux qui sont morts pour elle !
Aux martyrs ! aux vaillants ! aux forts !
A ceux qu’enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts !
Financement, coût des monuments.
Le prix réel d’un monument aux morts est difficile à évaluer puisque des coûts annexes doivent être pris en compte : transport, aménagement du sol, plantations, etc. En outre, le prix des matériaux et du transport varie dans le temps et diffère d’une commune à l’autre en fonction de la date d’édification et de son accès ou non à une gare. Aussi, certaines communes ont recours à la vente sur catalogue, ce qui démontre l’existence d’un marché florissant pour les marbriers, sculpteurs, architectes.
Par commodité, les municipalités passent un contrat à l’amiable avec le marbrier (marché de gré à gré) qui doit néanmoins être approuvé par le préfet. Il comprend l’identité des parties contractantes, la municipalité et l’entrepreneur des travaux, le devis ainsi que le coût total des travaux. Le projet peut également être attribué par une adjudication. Cette procédure de marché public peut concerner l’ensemble du projet ou uniquement une partie. Moins souple que le contrat à l’amiable, cette méthode est normalement gage de qualité pour la commune, le projet devant être en équilibre avec le budget communal.
Les matériaux utilisés sont souvent des pierres issues des carrières locales : la pierre de Marquise, la pierre de Lunel, pierre de Kersanton en Bretagne, ou le Stinkal dont les carrières se situent entre Calais et Boulogne ou encore la pierre du Hainaut également appelée pierre de Soignies (Belgique).
La loi du 25 octobre 1919 définit les conditions de commémoration et de glorification des morts pour la France pendant la Grande Guerre.
Le financement de la construction du monument est assuré par :
- Souscription publique.
- Subvention municipale.
- Subvention de l'Etat selon la loi du 25 octobre 1919 (la subvention est calculée en fonction de l'effort et des sacrifices consentis).
- Parfois par des dons.
Le financement se fit à l'initiative des mairies, du clergé, des associations des Anciens combattants.
On fit appel à la souscription (les sommes sont très variables allant de 0,50 cts à plus de 1000 francs, aux dons privés, aux tombolas, à la vente d'insignes, organisations de fêtes, de concerts, de bals, quêtes des mariages à la mairie. quêtes des enfants des écoles, etc...
Les noms des bienfaiteurs furent affichés dans les mairies.et publiés dans le journal L’Observateur.
Appel aux dons de Monsieur le Maire
Un monument coûtait en moyenne 17.000 francs
(1 Fr 1920 = 1 € 2014 environ).
Exemple d'estimation :
Pour un poilu "type résistance de Pourquet", le prix du monument s'élève à 28 800 F se décomposant ainsi :
- Allégorie en bronze patiné « Poilu » de Pourquet…....... 11 000 F
- Piédestal en granit……………………………………… 16 000 F
- Palme et couronne……………………………………… 450 F
- Lettres gravées…………………………………………. 1 000 F (par tranche de 25 noms)
- Maçonnerie…………………………………………….. 350 F
Toute inscription en sus est facturée 2F50, la lettre dorée.
Type poilu "Résistance" par Ch. Pourquet
Le soldat de Pourquet intitulé Résistance connut l'un des plus gros succès de la statuaire commémorative de série : on en dénombre plusieurs centaines d'exemplaires répartis dans toute la France.
La version en calcaire, taillée dans les ateliers de l'artiste, n'est pas la plus fréquente, distancée de très loin par l'édition en fonte de fer bronzée de la fonderie du Val-d'Osne (n° 854 du catalogue). Quelques rares exemplaires en bronze existent également. Le modèle en plâtre de la composition fut présenté à Paris, en 1921, au Salon de la Société des Artistes Français (n° 3875 du catalogue).
Devis pour l'installation du monument aux morts d'Escoublac-La Baule
Voir le prix des monuments aux morts en Saône-et-Loire :
inventaire monuments aux morts Saône et Loire
Subventions de l'Etat :
Il n’y a pas d’obligation légale, mais une reconnaissance officielle assortie d’une incitation financière d’ailleurs modeste : la loi de finances de 1920 prévoit 4 à 15 % de la dépense totale en fonction du nombre des morts par rapport à la population. Une subvention complémentaire dépend de la richesse de la commune : de 11 % pour les plus pauvres à 1 % pour les plus riches. Il y a eu en plus des aides départementales. Il fallait donc souvent des dons, des apports en nature (terrain, matériaux) ou en travail pour boucler le budget.
La première subvention est allouée en proportion du nombre des habitants de la commune morts au cours de la guerre par rapport au chiffre de la population déterminé par le recensement de 1911 (barème n°1).
Cette contribution étatique modeste s’accompagne cependant d’un contrôle important : la circulaire du 31 mai 1921 s’assure de la qualité esthétique des monuments, sous couvert de préserver « la protection de notre patrimoine artistique ». La commission préfectorale qui donne son accord à la construction apparaît en fait assez tatillonne et près d’une fois sur deux, fait reprendre un motif décoratif, supprimer une volute, abaisser une hauteur de quelques centimètres sans que l’on soit absolument convaincu du bien-fondé, esthétique ou technique, des modifications demandées. Certaines communes se voient refuser la subvention demandée.
Cette aide de l'état se termine en 1925 puisque la circulaire du 20 octobre 1924 arrête au 31 décembre de l’année 1924 les demandes de subvention. C’est donc bien sur les communes et sur les particuliers que repose l’essentiel de l’effort financier de la construction des monuments aux morts.
Une fois les contrôles de dossiers effectués par les différentes commissions d’approbation, l’obtention de l’aide subventionnelle accordée par l’Etat, d’après la Loi des finances du 31/07/1920 fixant le montant des subventions accordées et sous l’autorité du préfet, intervient après décret présidentiel, via les caisses du Conseil général, puis le compte du receveur municipal.
Toutefois, le mode de calcul du montant attribué se révèle être peu généreux et inégalitaire, provoquant de part et d’autre bien des remous. En effet, le barème appliqué tient compte de deux critères pour calculer le montant du financement :
- 1- Une subvention basée sur le nombre de morts pour 100 habitants ;
- 2- Un deuxième versement tenant compte de la richesse de la commune.
L’aide de l’Etat pour chaque commune, versée via le Conseil général du département et le receveur municipal, était donc calculée par l’addition de ces deux pourcentages de la subvention municipale. Elle pouvait donc représenter de 6 % à 26 % de celle-ci.
La seconde subvention – dite "complémentaire" – est allouée en proportion de la valeur du centime communal rapporté à la population. Encore appelé centime additionnel, le centime communal est la majoration autrefois pratiquée au profit des communes, également des départements, du montant de certains impôts.
Subventions accordées aux communes en Essonne
Lire le document :
http://www.biblio.univ-evry.fr/memoires 14-18
Livret de la revue locale « C’est à Quarante ans » (1922)
Arch. dép. Manche (BR 2866)
Les marbreries, fonderies
- Les fonderies du Val d'Osne Paris (siège) et Osne-le-Val, Haute-Marne (usines).
- Les établissements artistiques Edmond Guichard à Castenaudary (Aude).
- Les fonderies de Tusey prés de Vaucouleurs (Meuse).
- Les établissements métallurgiques A. Durenne fondeur Paris (siège), Sommevoire et Wassy, Haute-Marne (usines)
- Les fonderies Corneau-Deville à Charleville (08)
- La fonderie Salin à Dammarie-sur-Saulx (55)
La fonderie de Tusey prés de Vaucouleurs (Meuse)
Voir les liens :
https://e-monumen.net/patrimoine-monumental/tusey/
https://www.fontesdart.org/category/la-fonte-dart/themes/monuments-aux-morts/
La fonderie du Val d'Osne
En 1878, le Val d'Osne rachètera le fonds de modèles de la fonderie d'art Ducel et l'intégrera dans ses catalogues. Repris par la fonderie d'art Durenne en 1931, le Val d'Osne fermera ses portes en 1986. Le personnel, les savoir-faire et une partie du fonds de modèles seront repris par la fonderie d'art GHM. Présentes dans le monde entier (une soixantaine de pays et une centaine de villes recensées à ce jour), les productions du Val d'Osne forment aujourd'hui une collection universelle, qui entre dans les musées et fait l'objet de mesures conservatoires.
L'entreprise Edouard Rombaux-Roland, Jeumont.
GUICHARD Edmond- Fonderie
Cette fonderie située à Castelnaudary (Aude) a produit, après la guerre de 1914-1918, le célèbre Poilu "Montant la Garde" créé par le sculpteur E. Camus.
Ce modèle a été produit concurremment par la fonderie de Tusey (Meuse).
Les établissements métallurgiques Antoine Durenne
Extraits de l'album N°8, 1921
Voir les liens :
http://e-monumen.net/categorie/volumen/durenne-monuments-aux-morts/
http://www.monumentsauxmorts.fr/cariboost1/crbst_139.html
Établissements Hector JACOMET de VILLEDIEU dans le Vaucluse.
Le Poilu au repos, les deux mains sur le fusil.
Installés dans le Vaucluse à Villedieu, ces établissements se consacrèrent exclusivement à l'édition de ce poilu dans le succès n'eut d'égal que celui de Bénet ou de Pourquet. Cette fonte existait également en version peinte, ce qui accentuait le réalisme.
D’un caractère exclusivement commémoratif de gloire et d’héroïsme, ce monument est de nature à satisfaire tous les goûts et toutes les tendances.
Qu’il soit érigé sur une place publique, dans un square ou au cimetière, il est d’une allure imposante : et, dans sa simplicité, ce monument représente exactement ce que l’on veut qu’il représente.
Le projet que nous soumettons conviendra, nous en sommes certains, au plus grand nombre, parce qu’il est grandiose et simple en même temps.
Ce « Poilu » est en fonte de fer ciselée
Notre modèle est établi dans une seule grandeur de 1 m 60.
Nous pouvons livrer aussi, sur demande, ce même « Poilu », en ton pierre de taille ou peint couleurs naturelles. Mêmes prix et conditions.
La fonte de fer, inutile de le dire, est d’une résistance sans égale. Lorsque la pierre de taille et même le marbre auront subi les altérations du temps, la fonte sera toujours intacte et aussi belle qu’au jour de l’inauguration. Les générations passeront devant le monument sans que la moindre atteinte des intempéries l’ait effleuré, et ceci est un point capital sur lequel nous attirons tout particulièrement l’attention.
Le piédestal peut-être fait sur place, par les tailleurs de pierres ou maçons du pays, avec plus ou moins d’embellissement, selon les ressources dont on dispose.
Nous nous chargeons de l’exécution de tous projets de monuments, sur plan ou croquis donnés, en pierre dure ou tendre ou en marbre : R.F., Palmes, Croix de Guerre en bronze
Patiné garanti. -Plaques de marbre gravées, etc…- Prix et devis sur demande.
Le prix de ce Poilu au repos [les deux mains sur le fusil] est de 3000 francs au 10 juillet 1920.
Voir les liens :
http://lycees.ac-rouen.fr/anguier/memoire/spip.php?article147
http://monumentsmorts.univ-lille3.fr/auteur/205/jacomethector/
http://www.monumentsauxmorts.fr/cariboost1/crbst_352.html
UNION ARTISTIQUE INTERNATIONALE DE VAUCOULEURS, Fonderie, Meuse
Œuvres : Poilu à l'écu (portant les noms des principaux champs de bataille de la guerre)
Pontorson (50)
Sculpteur : Yves Le Meur
Les marbreries générales
Les Marbreries générales Gourdon à Paris ont proposé des monuments pour particuliers, pour collectivités dont des monuments aux morts. Elles pouvaient sous-traiter la fourniture des parties en bronze ou en fonte, sans que les fondeurs apparaissent. La statuaire pouvait être aussi bien française qu’étrangère, italienne, notamment. Un certain nombre de monuments documentés par l’Inventaire des monuments historiques montre cette sous-traitance à Carrare et le recours à des ateliers de sculpture mécanique.
Adresse rue Poussin à Paris
Productions :
- Ange porteur de lauriers
- Buste de grenadier
- Coq
- Urne
- France remettant une couronne de lauriers
- Médaillon
- Poilu combatant
- Poilu mourant en défendant le drapeau
- Pro Patria
- Victoire
- Victoire soutenant un poilu mourant
Catalogue Gourdon, 1921
Projets de monuments
Voir le lien :
http://www.fontesdart.org/fonte-d-art/les-themes-de-la-fonte-d-art/79-monuments-aux-morts.html
Voir le lien :
http://www.monumentsauxmorts.fr/cariboost1/crbst_353.html
Etablissements Henri Jacomet de Villedieu (Vaucluse)
Le Poilu au repos [les deux mains sur le fusil] Installés dans le Vaucluse à Villedieu, ces établissements se consacrèrent exclusivement à l'édition de ce poilu dans le succès n'eut d'égal que celui de Bénet ou de Pourquet. Cette fonte existait également en version peinte, ce qui accentuait le réalisme.
Voir l'article sur les catalogues des fondeurs :
Des Poilus dans les catalogues des fondeurs
Sculpteurs
Sculpteurs célèbres
- Landowski : 19 monuments dont Casablanca et Alger
- Bouchard : 6 monuments
- Bourdelle : 6 dont Montauban (pour 50 000 F qu’il sculpta gratuitement) SaintCyr, Palais de Tokyo à Paris
- Maillol pour son Roussillon natal : Elne, Ceret, Port-Vendres, Banyuls (offert)
- Real del Sarte : 54 monuments
- Sudre : Beaucaire, Cerbère
- Dardé : Lodève (gracieusement)
- Quillivic, Chantre de la culture bretonne
- Jan et Joël Martel en Vendée...
Voir la liste des sculpteurs :
Liste des principaux sculpteurs
https://www.monumentsauxmorts1418somme.com/menu/iv-les-sculpteurs/
Paris, 1868 -1945, Élève de D. Puech
Jules Pollacchi, sculpteur
Catalogue Jules Pollacchi
Voir le lien :
http://www.monumentsauxmorts.fr/cariboost1/crbst_351.html
Grands ateliers Jeanne d'Arc de Marcel Marron, Orléans.
Le monument aux morts de Gy 70700 (Haute-Saône) est composé d'une statue de poilu en sonorine (matériau moins cher que la fonte) bronzée de 2 mètres de haut.
La base est quant à elle réalisé en pierre calcaire dite des carrières de Comblanchien et l'emmarchement en pierre d'Andelarrot. Un coq de la victoire est sculpté en bas-relief sur la face antérieure de la base, alors que les autres faces sont gravées des noms peints des soldats morts pour la France. Les angles de la base sont composés de colonnes à chapiteaux ioniques.
- Fabricant Marcel Marron,
- Sculpteur Charles Desvergnes,
Le monument aux morts a été inauguré le 28 octobre 1923.
Charles Desvergnes (1860-1928).
Sculpteur - (Jean) Charles Desvergnes, était le fils d'un fort modeste boulanger-pâtissier de Bellegarde (Loiret) dont le jeune talent fut reconnu par son entrée en 1874 dans l'atelier d'Henri Chapu, puis par son admission à l'École Nationale des Beaux-Arts.
Le Conseil Général du Loiret et sa ville natale financèrent ses années d'études et son hébergement dans un patronage catholique.
Se conformant aux usages du temps, le jeune homme se présenta au prix de Rome à partir de 1879. Il obtint finalement le deuxième prix (1887), puis le premier grand prix (1889 : Le retour de l'enfant prodigue).
Il s'installa à Paris, rue de Vaugirard, et concourut pour la décoration de divers édifices commandés par l'Etat, les municipalités et les évêchés : frontons du Petit Palais, monuments aux morts personnels et collectifs, décorations d’autels.
Modèle de "l'héroïque poilu de France" D 38
Intérieur de l'église de Beauvois-en-Cambrésis (59157)
Intérieur de l'église de Souvigny-en-Sologne 41600 (Loir-et-Cher)
Monument de Anglars-Nozac (46300)
Intérieur de l'église de Wingles (62410)
Inauguration des monuments
Dans chaque commune, l’inauguration du monument aux morts est l’occasion d’organiser une fête importante à laquelle de nombreuses personnalités politiques sont invitées. La cérémonie suit toujours plus ou moins le même déroulement. Une messe est donnée pour les soldats morts au champ d’honneur en présence des familles, des anciens com-battants et des autorités politiques et administratives. Ensuite, un cortège réunissant différentes associations et institutions locales est organisé avec pour point d’orgue l’arrivée devant le monument avec dépôt de gerbes, discours, Salut aux Drapeaux, Marseillaise, etc. Le soir, les festivités s’achèvent généralement par un concert.
Ces programmes ont vocation à renforcer la fonction funéraire du monument. La messe, par exemple, s’apparente à un service funèbre. L’église est généralement garnie de casques, de fusils et de drapeaux. Le dépôt de gerbes n’est pas sans rappeler le fleurissement des tombes. Il ne s’agit pas de célébrer la victoire ou des principes républicains mais bien de commémorer les morts sous les drapeaux, comme le suggère la litanie des noms de ces derniers prononcée durant la cérémonie. L’association des enfants à la cérémonie est également significative du souhait d’y intégrer toute la population aux côtés des représentants des anciens combattants.
Au sortir de la guerre, les poilus survivants considèrent le 11 novembre 1918 comme le « plus beau jour de leur vie », en témoigne le dernier poilu de Saint-Omer en 1993. Les associations d’anciens combattants joueront un rôle fondamental dans la célébration de l’armistice. En effet, le premier anniversaire de l’armistice en 1919 reste discret. Une seule cérémonie est organisée à Paris. C’est à cette occasion qu’est instaurée la « minute de silence » pour renforcer le caractère funéraire de la cérémonie. Ce n’est qu’en 1920 que l’armistice est célébré pour la première fois et il faut attendre la loi du 24 octobre 1922 pour que ce jour soit décrété fête nationale.
Inauguration du monument aux morts de Pierrefort (Cantal), 2 octobre 1921
Cette affiche décrit le déroulement de l’inauguration du monument aux morts de Pierrefort. Sur un fond tricolore se détachent les différents moments : la messe en l’honneur des morts, l’appel des morts, les différents discours des personnalités invitées et enfin le banquet, le tout accompagné par la fanfare de Saint-Flour.
Le souvenir de la guerre est entretenu par ces grandes fêtes civiques qui associent les enfants des écoles privées et publiques, les anciens combattants les représentants de l’État, l’Église et l’ensemble de la population dans un élan d’Union sacrée autour du sacrifice des soldats.
Les journaux d’après la guerre relatent systématiquement ces cérémonies et publient les discours des personnalités.
Laurenan dans les Côtes d'Armor, rassemblement de toute la population du village
pour l'inauguration du monument au morts, le 17 septembre 1922
Affiche pour l'inauguration du monument de la nécropole nationale de N-D de Lorette,
près d'Arras, le 12 juin 1932
L’inauguration est l’occasion de rendre un hommage solennel aux enfants du pays morts pour défendre la France.
Le matin, un office religieux commence la journée et le prêtre du village bénit le monument.
La population est invitée à pavoiser, toutes les associations sont conviées : jeunesse, sapeurs pompiers, crosseurs. La Clique, et l’Harmonie interprètent Le Chant du Départ, la Marseillaise, et bien évidemment l’association des Anciens Combattants avec le Maire organisent la cérémonie et l’accueil des invités.
Les instituteurs jouent un rôle essentiel dans l’encadrement des enfants des écoles, qui chantent « L’Hymne aux morts » de Victor Hugo et à l’appel des noms des soldats répondent « morts pour la France ». Ils apportent des bouquets de fleurs parfois tricolores.
Sous - Préfet, Sénateur, Député, Maire prennent la parole en soulignant le courage de toutes ces victimes. Le président, le secrétaire ou le trésorier des Anciens Combattants, anciens poilus, expriment avec émotion la souffrance endurée.
Ce sont les discours les moins conventionnels, et sans doute les plus intéressants. Certains soulignent que « l’affront de 1870-71 est enfin effacé »,
Des fëtes de nuit sont organisées.
Lire les documents :
inauguration monument aux morts D Labeau
Programme d'une journée de l'inauguration d'un monument aux morts
Ce fut l’occasion lors de l'inauguration de ces monuments de réciter le célèbre poème de Victor Hugo :
Ceux qui sont morts pour la Patrie
Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
Ont droit qu'à leur cercueil On adore et l'on prie.
Entre les plus beaux noms leur nom est le plus beau.
Toute gloire près d'eux passe et tombe éphémère ;
Et, comme ferait une mère, la voix d'un peuple entier,
La voix d'un peuple entier les berce en leur tombeau !
Refrain-Chœur
Gloire ! Gloire ! à notre France éternelle !
A ceux qui sont morts pour elle !
Aux martyrs ! Aux vaillants ! Aux forts !
À ceux qu'enflamment leur exemple,
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts !
C'est pour ces morts, dont l'ombre est ici bienvenue,
Que le haut Panthéon élève dans la nue,
Au-dessus de Paris, la ville aux mille tours,
La reine de nos Tyrs et de nos Babylones,
Cette couronne de colonnes
Que le soleil levant (bis) redore tous les jours !
Refrain-Chœur
Ainsi, quand de tels morts sont couchés dans la tombe,
En vain l'oubli, nuit sombre où va tout ce qui tombe,
Passe sur leur sépulcre où nous nous inclinons ;
Chaque jour, pour eux seuls se levant plus fidèle,
La gloire, aube toujours nouvelle,
Fait luire leur mémoire (bis) et redore leurs noms !
Refrain-Chœur
Discours du maire de Guémené lors de l'inauguration, le 29 avril 1923.
"Au nom de la Municipalité, du Conseil Municipal et de la population tout entière de la commune de Guémené-Penfao, j'adresse un salut respectueux et ému à nos glorieux morts de la Grande Guerre, ainsi qu'à leurs familles éplorées, à vous pères, mères, épouses et enfants de ces chers disparus que je vois groupés là près de nous "à l'honneur".
Je n'aurais pas assez de mon coeur, de tout mon coeur, pour vous offrir les condoléances et les sympathies qui vous sont dues.
Lorsque le 2 août 1914, la Patrie en danger appela ses enfants pour défendre son sol sacré, tous d'un même élan, abandonnant leur foyer, partirent, quittant des êtres chers.
Que de souffrances endurées depuis ! et quel sublime sacrifice consenti pour la défense du sol national, pour la liberté et la civilisation !
La population toute entière de Guémené-Penfao, dans un même esprit de reconnaissance, demeurant fidèle à la mémoire de ces 299 morts au champ d'honneur, pour respecter leur souvenir et pour rappeler aux générations futures la grandeur de leur sacrifice, a dressé un monument qui rappellera ceux à qui elle doit de vivre aujourd'hui dans un pays victorieux et libre.
L'Allemagne, nous attaquant à l'improviste, brisant tout sur son passage, a dévasté toute une région de notre belle France, ruinant 10 départements. Vaincue, elle reste dans la paix ce qu'elle fut dans la guerre - fourbe et de mauvaise foi – et refuse de payer les réparations qu'elle doit.
Nous ne pouvons oublier tant de maux, et notre devoir est d'affirmer la volonté de la France d'exiger l'application du Traité de Versailles, et nous avons pleine confiance dans le gouvernement de la République pour y parvenir.
Ce monument que nous avons érigé est élevé sur des caveaux renfermant les restes de nos morts exhumés du front et ramenés dans leur pays natal.
Qu'il soit pour nos générations futures l'exemple du patriotisme et de l'amour de la Patrie et qu'il nous rappelle toujours que notre commune de 6 000 habitants fut des plus éprouvées avec les 299 des siens, qui ont payé le terrible tribut, et que bien d'autres encore porteront jusqu'à leur mort les traces de la lutte, malades, blessés ou mutilés.
La commune entière a voulu contribuer à cette oeuvre de reconnaissance et les souscriptions recueillies parmi les habitants s'élevèrent à 22 000 francs. Les 35 000 francs qui manquaient pour les caveaux, le mur décoratif et le monument lui-même furent couverts par une subvention votée à l'unanimité par le Conseil Municipal. Je dois en remercier les souscripteurs et les féliciter de ce geste généreux.".
Monument de Guémené-Penfao 44290 (Loire-Atlantique)
Poésie dédiée aux Morts pour la France
Charger les documents :
Inauguration monument Sains lès Fressin
http://www.as-lashha.com/medias/files/2012-10-23-cf-daniel-mouraux-poilu.pdf
http://missiontice.ac-besancon.fr/ienb4/1914-1918/wp-content/uploads/2014/07/1914-1918_monuments.pdf
http://pahclunytournus.fr/documents/portal651/pah-monuments-aux-morts-2014.pdf
http://www.mairie-crouttes.fr/app/download/8151596084/LE+POILU.pdf
http://www.archives-finistere.fr/victoire_endeuillee_apparition_lieux_memoire.xml
http://insitu.revues.org/11326
http://www.klm-mra.be/klm-new/frans/educatief/downloads/dossierpeda.pdf
https://www.monumentsauxmorts1418somme.com/menu/
Les monuments aux morts de la Première Guerre mondiale dans la Somme
Les sculpteurs célèbres
Maxime Réal del Sartre
Voir sa biographie :
http://xaviersoleil.free.fr/maxime-real-del-sarte/
Il édifia 54 monuments aux morts !
La Victoire de Rouen
L’année 1926 verra l’installation d'une œuvre colossale, le Monument de la Victoire. Edifiée devant le Palais de Justice, cette colonne de 9m50 en forme de faisceaux de licteurs romains, est surmontée d’une Victoire ailée et exalte le triomphe français de 1918. Au pied, deux poilus montent la garde, celui de gauche pouvant être Charles Maurras, dirigeant de l’Action Française. Deux bas reliefs rappellent les séjours rouennais des troupes britanniques et des réfugiés belges pendant le premier conflit mondial.
Monument aux morts, Le Tréport
Monument aux morts, Compiègne
Monument aux morts, Eparges
Monument aux morts de St-Jean-De-Luz
Terre de France fut le premier monument exécuté par Réal del Darte après la guerre. Il l'expose au Salon de 1919.
Un certain nombre de municipalités lui passent commande, dont la ville de St-Jean-de-Luz.
Voir la liste de ses œuvres :
https://wiki2.org/en/List_of_works_by_Maxime_Real_del_Sarte
Voir l'article sur Maxime Réal del Sartre :
http://87dit.canalblog.com/archives/2017/10/12/35762416.html
Sculpteur - (1877-1943) né à Colombes (Hauts-de-Seine) ; habite Paris
Elève de Barrias et de Coutan. Sociétaire des Artiste français depuis 1907. Figure au Salon de ce groupement. Médaille d’or en 1929, hors concours. Légion d’Honneur en 1931.
Auteur de trois modèles de monuments aux morts coulés par le Val d’Osne : Poilu, Résistance, Buste.
Articles parus dans L'Art Funéraire N°38 Juin 1922
BÉNET, Eugène-Paul (1863-1942)
Né à Dieppe et demeurant à Paris, il est avec Charles-Henri Pourquet, un des plus grands pourvoyeurs de monuments au niveau national. Il est surtout connu pour sa collaboration avec la fonderie Durenne à qui il donna quelques modèles promis à une large diffusion tel “Le Poilu Victorieux” fabriqué à plusieurs centaines d’exemplaires. Moulée en fonte de fer bronzée, on trouve cette sculpture à Chevaigné-du-Maine, Saint-Ouen-des-Toits, Sennones et Trans.
Monument aux morts, le Poilu victorieux
Sculpture de bronze d'Eugène-Paul BENET (1863-1942)
sur socle de béton, 1920, Beaumesnil (Eure)
http://histoire-des-arts.spip.ac-rouen.fr/Le Poilu Victorieux
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Poilu_victorieux
http://vdujardin.com/blog/article-un-poilu-victorieux-de-eugene-benet-2-saint-benoit-79030978/
http://www.monumentsauxmorts.fr/cariboost1/crbst_140.html
http://monum1418somme.pagesperso-orange.fr/index.html.html
http://lycees.ac-rouen.fr/anguier/memoire/?lang=fr
http://scenari.crdp-limousin.fr/exposition_itinerante/res/livretdef1.pdf
https://moulindelangladure.typepad.fr/monumentsauxmortspacif/
Monument aux morts, Bayeux (14)
Inauguration le 1 octobre 1922
Matériau : calcaire
Coût : 55.000 Fr
Henri Poublan, 1871-1931
Henri Poublan dans son atelier.
Revenu du front, il répond à plusieurs commandes de monuments aux morts dans le Béarn (Arthez d’Asson, Bizanos, Gelos, Lescar, Nay, Pardies, Salies-de-Béarn) mais aussi dans toute la France (Montréjeau, Pissos, Le Vigeant) et au Vietnam, à Tourane (aujourd’hui Da Nang).
Enfin, son Buste de poilu est édité en série, en fonte, par la Société anonyme des fonderies et ateliers de construction du Val-d’Osne, que les communes peuvent choisir sur catalogue sous le numéro 512. Ce fut le cas notamment de la commune du Vigeant, dans la Vienne, en 1921.
Monuments aux morts de Gelos et Montréjeau
Lire le document :
Le livre d'Annette Becker
Un livre de référence sur les monuments aux morts.
Soissons, sculpteurs : Lamourdedieu et Bartholomé
Le Mort-Homme, sculpteur : Jacques Froment-Meurice
Monuments en hommage à notre empire colonial
Monument aux morts, Bamako
Aux Tirailleurs Sénégalais morts pour la France
Leopold Sedar Senghor, Hosties noires (Tour, 1938)
Nous vous apportons, écoutez-nous, nous qui épelions vos noms dans les mois que vous mourriez.
Nous, dans ces jours de peur sans mémoire, vous apportons l'amitié de vos camarades d'âge.
Ah ! puissé-je un jour d'une voix couleur de braise, puissé-je chanter
L'amitié des camarades fervente comme des entrailles et délicate, forte comme des tendons.
Ecoutez-nous, morts étendus dans l'eau au profond des plaines du Nord et de l'Est.
Recevez le salut de vos camarades noirs, Tirailleurs Sénégalais
Morts pour la République.
Lire les fichiers
Mémoires de gloires et d'infortunes les tirailleurs sénagalais au secours de Reims et de la France
Les monuments aux morts de la Guerre de 14-18 en Guadeloupe
Monument aux morts, Pointre à Pitre
Le monument aux morts de la ville de Saint Louis, à l’entrée du débarcadère, présente la statue d’un « poilu » de race noire.
Inauguré le 19 octobre 1919, ce monument présentant le traditionnel poilu dans sa tenue bleu horizon tenant le fusil doté d'une baïonnette, fut dédié aux soldats de la Grande Guerre au lendemain de la signature du traité de paix signé à Versailles (le 28 juin 1919). Expression du patriotisme colonial, c'est avec ce monument que la commune de Saint-Louis appréhenda l'après guerre, vécut son deuil et perpétua son souvenir pour les soixante-quatorze de ses ressortissants “morts pour la France“.
Voir le fichier :
http://insitu.revues.org/11721
Deux monuments de ma sélection
Villers-Cotterets
Voir le lien :
Suippes (Marne)
Sculpteur : Desruelles
Ce monument représente une jeune paysanne venue se recueillir devant la tombe d'un poilu au milieu d'un ancien champ de bataille redevenu un champ de blé qu'on moissonne.
Aujourd'hui, le champ de blé abrite la croix, la nourrit.
"Heureux ceux qui sont morts dans une juste guerre.
Heureux les épis murs, les épis moissonnés"
Charles Péguy
Voir le lien sur l'album des monuments aux morts :
http://monuments.piwigo.com/index?/category/1-monuments aux morts
Voir le film du CNRS
Péronne, sculpteur : Paul Auban
http://videotheque.cnrs.fr/visio=4376
Voir l'article sur les monuments aux morts en Normandie
http://87dit.canalblog.com/archives/2014/10/15/30769821.html
Voir l'article sur les monuments aux morts en Bretagne
http://87dit.canalblog.com/archives/2014/02/03/29111160.html
Lire l'article sur Gloire à nos morts :
http://87dit.canalblog.com/archives/2015/07/13/32352029.html
Lire l'article :
L'inauguration des monuments aux morts :